L’A-CDCN

L’origine

Au début des années 1980, avec l’émergence de la Nouvelle danse française, le Ministère de la Culture et de la communication crée les Centres Chorégraphiques Nationaux (CCN). Tous dirigés par un chorégraphe qui y établit sa compagnie, véritables outils de création, ils sont aujourd’hui au nombre de 19, répartis sur l’ensemble du territoire. Dans ces années de grande évolution du monde de la danse, d’autres types de structures – festivals, plateformes, lieux de résidences – voient le jour. Le premier Centre de Développement Chorégraphique voit le jour à Toulouse en 1995 suivi, en 1996, par Uzès danse. Comme la plupart des établissements soutenus par l’Etat, les CDC sont le fruit de l’histoire de la décentralisation culturelle. Dirigés par des professionnels qui ne sont pas des artistes en activité, leur projet prend appui sur une approche pragmatique de la demande sur les territoires. Au fonctionnement souple, leurs missions sont relatives à la production, la diffusion de pièces chorégraphiques et la sensibilisation à la danse. Ils proposent donc des saisons artistiques et des festivals de qualité. ils sont financièrement accompagnés par l’Etat et les collectivités territoriales dans des proportions spécifiques à chacun.

Un label national

En 2009, à l’issue d’une concertation nationale plus connue sous le nom d’Entretiens de Valois, les services du Ministère de la Culture et de la Communication souhaitant clarifier la situation des établissements du réseau culturel national consacré au spectacle vivant élaborent un ensemble de textes administratifs dont un consacré entièrement aux CDC leur permettant de figurer dans le réseau national des établissements culturels soutenus par l’Etat. En mars 2017, conformément au décret relatif aux labels et au conventionnement dans les domaines du spectacle vivant et des arts plastiques, les CDC deviennent les Centres de déceloppement chorégraphique nationaux / CDCN.

Les CDCN, structures à part entière, ont une activité spécifique sur leur territoire. Ils ont un rôle irremplaçable et exemplaire partout où ils sont implantés. Ils annoncent une nouvelle ère d’organisation de la production, de la diffusion pour un art aussi éphémère et fragile que la danse.

Les CDCN ont un rôle unique, fédérateur et leur force est de servir à la fois d’abri pour les artistes et d’édifice pour les partenaires publics qui les regardent comme des ambassadeurs du développement de la danse ; souvent sans lieu, ils sont le fer de lance d’une politique de collaboration, de dialogue, de mutualisation qui permet d’utiliser astucieusement les moyens publics consacrés aux arts vivants et d’y développer le public de la danse.